Mr Bean

M. Bean c’est cette sitcom anglaise culte créée par Rowan Atkinson et Richard Curtis (le réalisateur de Love Actually), mettant en vedette Atkinson en tant que personnage principal. En France, la série a été diffusée à partir de 1993 sur Arte en V.O, puis à partir de 1996 en français sur France 3 le dimanche soir à 20h dans le créneau qu’occupait Benny Hill.

Basée sur un personnage développé à l’origine par Atkinson alors qu’il étudiait à l’Université d’Oxford (pour devenir ingénieur, sic), la série suit les exploits de M. Bean, décrit par Atkinson comme « un enfant dans le corps d’un homme adulte », qui tente de résoudre divers problèmes liés au tâches de la vie courante, et qui cause la plupart du temps des catastrophes. Bean parle rarement, et l’humour largement physique de la série (il s’exprime pas des mimiques, grimaces et grognements) découle de ses interactions avec d’autres personnes, et les solutions hors normes pour résoudre un problème ! La série a été influencée par des interprètes physiques comme Jacques Tati et des comédiens de films muets, et cela se ressent grandement.

Au cours de ses cinq saisons d’existence, M. Bean a attiré de nombreux téléspectateurs, jusqu’à 19 millions en Angleterre. La série a reçu de nombreux prix internationaux, et a été vendue dans 245 pays à travers le monde. Elle a également inspiré un dessin animé et deux longs métrages sympathiques. Atkinson est une légende de l’humour anglais grâce à ce rôle qu’il a repris de nombreuses fois, ne serait-ce que pour sa performance à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été 2012 à Londres, dans des publicités ou divers sketchs à la télévision.

L’une des premières apparitions de Bean a eu lieu au festival de comédie « Juste pour Rire » à Montréal en 1987. Lorsque les producteurs l’ont intégré à la programmation du festival, Atkinson a insisté pour se produire devant un public francophone plutôt qu’anglophone. N’ayant pas du tout de dialogue français dans son numéro, les producteurs ne comprenaient pas pourquoi Atkinson voulait faire ça. Il s’est avéré que son numéro était un test grandeur nature pour le personnage de M. Bean, et Atkinson voulait voir comment la comédie physique de son personnage agirait auprès d’un public international et non anglophone en particulier…

Le nom du personnage n’a été décidé qu’après la production du premier épisode. Un certain nombre d’autres noms à connotation végétale ont été suggérés, comme « M. Cauliflower » (« Choux fleur » en VF, on rappelle que « Bean » est un haricot en anglais, ndlr). Atkinson a révélé que le personnage de comédie Monsieur Hulot, créé par le comédien et réalisateur français Jacques Tati, a été une influence majeure sur son propre personnage. Stylistiquement, M. Bean est aussi très similaire aux premiers films muets, s’appuyant uniquement sur la comédie physique, M. Bean parlant très peu de dialogue, mais toujours avec les rires du public en fond comme cela se fait traditionnellement dans les sitcoms. Cela a permis de vendre la série dans le monde entier sans modifier les dialogues de manière significative. En 2012, Atkinson a fait part au Daily Telegraph son intention d’arrêter d’interpréter le personnage, déclarant que « quelqu’un dans la cinquantaine se comportant comme un enfant serait un peu triste ». Propos contrebalancés en 2016, Atkinson avouant qu’il ne prendrait jamais sa retraite et ne se lasserait jamais d’incarner M. Bean. Si vous aimez l’acteur, nous ne saurions trop vous conseiller d’aller voir la suite de Johnny English, parodie de James Bond et autre héros du bonhomme, qui sortira au cinéma en octobre prochain !

Personnellement je suis très friand d’humour anglais, et le mixe de cet humour avec celui plus universel de la comédie gestuelle est parfait. M. Bean me faisait hurler de rire quand il passait à la télévision, surtout parce que son interprète est fantastique. Voir Bean se démêler avec les soucis du quotidien, travailler, interagir socialement ou partir en vacances, c’est à chaque fois une grande aventure absurde. Vous aimiez la série ? Et pour le plaisir de s’y replonger :

Le retour de Mr Bean