Shaft, les nuits rouges de Harlem

shaft

La décennie 70 est synonyme de liberté de ton au cinéma. Et c’est par ce biais, que je vous rappelle « Shaft, les nuits rouges de Harlem ». Sorti en 1971 et réalisé par Gordon Parks, il popularisa les films de la « Blaxploitation ». Retour sur ce projet révolutionnaire et iconique, qui en a inspiré tant d’autres par la suite…

Un détective, prénommé John Sahft, est engagé par un parrain de la mafia, afin de retrouver sa fille. Il est alors mêlé à une guerre de gangs : celui de blancs et des noirs.

Quel film ! En effet, nous avons un personnage principal, qui n’est pas un héros tout lisse, comme on a tant l’habitude de voir, parce qu’il ne cède pas aux menaces des autorités, ni à celles des mafias, qu’il traque.

Lorsque je l’ai vu la première fois, j’étais jeune et il m’avait choqué ! C’est vrai, que le nombre de morts violentes comme ça, on en voit uniquement dans les films de la décennie 70, qu’ils soient de la Blaxploitation ou pas !

Cependant, cette brutalité n’est pas gratuite, puisqu’elle permet alors d’avancer sur la quête du héros, en quelques sortes. La ville sert de contexte au récit et c’est génial car ça lui donne un cachet incroyable. Dites-moi, si j’ai tort ? La manière dont Shaft, s’infiltre pour sauver l’adolescente, est absolument ingénieuse et sera reprise par plein de films d’actions.

film-shaft

J’aime la personnalité complexe du héros, qui flaire le danger et s’organise toujours pour s’en sortir en cas de coups de durs. De plus, il est très élégant avec sa veste en cuir ! C’est vrai, que tout flic à un look bien à lui : Columbo avec son imperméable par exemple…et Shaft, ne déroge pas à la règle ! Par ce biais, il est aussi identifiable, ce qui en fait une icône du cinéma. Qu’en pensez-vous ?

Le fait d’avoir un film comme Shaft, incluant un casting presque intégralement d’afro-américains, est un exploit pour l’époque, car avant, il faut bien le dire, ces personnes étaient reléguées toujours aux derniers plans, sauf Sidney Poitier et quelques trop rares exceptions. Ici, le héros est fort, intelligent, mais aussi séduisant, puisqu’il a des aventures et se sort de toutes situations, en utilisant sa tête. C’était autant révolutionnaire pour l’époque en 1971, que subversif par la violence, qu’il véhicule tout au long de son récit. Rien que pour tout ça, merci Shaft ! Bravo et enfin ! Ça fait du bien de voir ça au cinéma et ce n’était pas trop tôt !

Impossible de ne pas évoquer sa bande originale orchestrée par « Isaac Hayes », qui fut autant culte, que le film. Elle a remporté un oscar pour la meilleure b.o et permetta à son compositeur, d’être le premier à gagner cette distinction. Pour moi, elle est mythique et l’un ne va pas sans l’autre !

Avec plus de treize millions de dollars récoltés dans le monde pour un budget de 500 000, il a été 26 fois rentable ! Et oui, normal, qu’il a généré trois suites : Les Nouveaux Exploits de Shaft (1972), Shaft contre les trafiquants d’hommes (1973), Shaft (2000), ainsi qu’une série du même nom avec 7 épisodes.

Et vous, quels souvenirs gardez-vous de « Shaft, les nuits rouges de Harlem » ?

Bande-Annonce – Shaft, les nuits rouges de Harlem

Merci à RémyR pour ce souvenir.

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