Stuart Little
Noël approche, j’ai décidé de choisir un conte de fée moderne. Et pourquoi pas Stuart Little (ou Little Stuart, comme dirait Lady V à qui j’ai promis une dédicace sur Twitter), l’adaptation d’un roman d’E.B White que le jeune héros de L’Indien du Placard lit par ailleurs à haute voix ?
L’histoire est on ne peut plus classique. Mr et Mrs Little, un couple de New Yorkais tout à fait charmants, décide d’adopter Stuart, une petite souris orpheline. Conscients des difficultés que cette décision pourrait engendrer, ils décident tout de même de tenter l’expérience malgré la déception de leur fils George et du mécontentement du « chat de salon » Snowbell. Afin de se débarrasser de Stuart, Snowbell décide de faire appel aux chats de gouttières.
Dans la série des films familiaux typiquement estampillés année 90, j’aimais beaucoup Stuart Little premier du nom (ensuite j’étais trop vieille pour m’intéresser aux sequels), et ce, pour plusieurs raisons. Pour commencer : il est très agréable à regarder.
Réalisé en 1999 par Rob Minkoff (réalisateur du Roi Lion), le film est une jolie fable sur la différence où l’émotion supplante les passages gagesques (à l’inverse d’un film comme Beethoven par exemple).
L’histoire parvient à tenir debout grâce à son atmosphère agréable, ses personnages attachants (Hugues Laurie et Geena Davis ne cabotinent pas !), son ton humoristique décalé et à son scénario, certes prévisible, mais efficace. C’est typiquement le genre de film que les studios Disney auraient pu pondre s’ils s’étaient émancipés de cet esprit Disney Channel un peu neuneu.
Stuart Little a aussi ce côté ludique que l’on retrouve dans L’Indien du Placard. Il faut bien évidemment capitaliser sur la taille de la petite souris, et c’est amusant de voir Stuart au volant d’une mini-cadillac ou en train de participer à une course de bateau à Central Park. J’aime également les réactions de Snowbell, personnage drôle à la fois cynique, cruel (« pourquoi j’éteindrai, c’est mon émission préférée » lance-t-il à Stuart lorsque celui-ci se retrouve enfermé à l’intérieur de la machine à laver), précieux (« où est ma baballe à grelots ? ») et brave. Le clan des chats de gouttières menés par le psychopathe Spooky qui sortent tout droit d’un sous-film de mafieux me font également sourire. Quant à la musique composée par Alan Silvestri (Retour vers le futur, Avengers), elle se révèle comme toujours très sympa. Les premières notes du film évoquant presque le début de Retour vers le futur.
Si vous désirez varier un peu entre La Reine des Neiges et Maman j’ai raté l’avion, je vous conseille Stuart Little.
Le Saviez-vous ?
Stuart Little a permis à l’historien de l’art Gergely Barki de repérer La Dame endormie au vase noir du peintre avant-gardiste hongrois Róbert Berény, un tableau considéré comme perdu, qui se trouvait dans le décor du film (il figure sur le portrait de la famille Little ci-dessus). Le tableau retrouvé a ensuite été mis aux enchères.
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