Predator
De bons gros mercenaires bien burnés dirigés par Dutch Schaefer se rendent dans la forêt équatoriale à la recherche d’une équipe de conseillés militaires qui a disparu… Après avoir parlé de Piège de Cristal, il est temps de s’intéresser à un autre culte de John McTiernan à savoir le badass Predator.
Predator c’est un peu la petite blague du cinéma qui est devenu un film. Depuis quelques années alors, Stallone bat tous ses adversaires dans Rocky qui en est déjà à son 4e opus. À court d’ennemis, les studios déclarent en plaisantant que si un jour il doit y avoir un Rocky 5, il faudrait peut-être qu’il affronte des extraterrestres. Sauf que cette petite blague est prise très au sérieux par des scénaristes qui écrivent toute une histoire là-dessus, nommée « Hunter » (« Chasseur » en VF). De fil en aiguille le scénario passe par toutes les mains et tous les producteurs à Hollywood afin d’en faire un bon gros film de science fiction à gros budget, et c’est ainsi que le projet débute. Sur une blague, oui. Il en faut peu pour exciter les américains – cela dit le film est très réussi.
Sur le design du monstre, le fameux Predator, on doit beaucoup à James Cameron sa conception finale puisque c’est lui qui eut l’idée d’ajouter des mandibules et d’en faire une créature très agile – alors qu’au départ c’était un monstre disproportionné et disgracieux à tête de chien. L’anecdote qui me fait toujours sourire c’est qu’au départ le monstre devait être incarné par Jean-Claude Van Damme sous un lourd costume. Mais le mec le plus AWARE du monde n’a pas du tout compris ce qui voulait être fait ni apprécié de devoir être entièrement caché par un costume lourd. Officiellement il a donc été débarqué du projet suite à des problèmes financiers, mais en réalité il n’appréciait pas de ne pas être la co-star en face d’un Schwarzy au top, alors qu’il n’aurait pas à l’affronter dans un combat de karaté et qu’il n’a au final qu’un temps de présence limité !
Quand à Arnold Schwarzenegger, il est tombé malade sur le tournage et a du être hospitalisé. Je ne sais pas exactement ce qu’il a eu mais il a perdu une dizaine de kilos (la gastro mexicaine sans doute), c’est pour cette raison qu’on le voit particulièrement amaigri d’une scène à l’autre sans explication.
Les années 80 sont parmi mes préférées concernant les films d’action virils, il y en a plein, plus ou moins subtils, mais très drôles dans leur démesure. Que ce soit Rocky, Conan, Rambo, Commando ou Predator qui a marqué l’été 1987. Il y a énormément de scènes d’action, la jungle étant un personnage à part entière, angoissante et inhospitalière. Ce n’est ni plus ni moins qu’une gigantesque chasse à l’homme avec un ennemi extraterrestre particulièrement fort et belliqueux, où les proies deviennent prédateurs et inversement. Jusqu’au fameux combat de fin entre un Schwarzy tout en muscles et la créature, un combat dantesque et violent très appréciable. Le « Predator » est devenu depuis un monstre emblématique du cinéma avec sa fameuse « gueule » mandibulaire, ses dreadlocks et ses capacités de chasse, à une époque ou Alien est déjà la star des monstres. D’ailleurs bien plus tard, la Fox qui est propriétaire des droits des deux monstres décida de les faire s’affronter dans les deux films (très mauvais selon moi) Alien vs Predator. Je pense que c’est l’unique fois où j’en parlerai sur Génération Souvenirs :p
J’ai du voir Predator pour la première fois à un âge où je n’aurais pas du – le film devait facilement être interdit aux moins de 12 ans – sur une VHS de mes parents. Un peu la façon dont j’ai découvert Alien. Je pense qu’à notre époque où la représentation de la violence et des monstres est omniprésente dans la culture pop, avoir découvert ce genre de film enfant dans les années 90 (je n’étais pas né pour le voir au cinéma) préserve une certaine magie. Oui j’étais horrifié, ce qui est l’intention première du film. Avant de grandir et lui trouver aussi beaucoup de second degré et d’humour. Je me souviens particulièrement d’une scène de destruction de jungle (pas très écolo ce film). L’un des mecs vient de se faire tuer bien comme il faut par le Predator. Un black survient et « voit » la créature à travers son champs d’invisibilité, il se met à sortir un gros gun et défoncer la nature en hurlant, imité ensuite par ses collègues. Inutile parce que le monstre s’est déjà débiné, mais jouissif de voir tout détruit. À l’exemple du film : bien bourrin et drôle quand on sait l’apprécier !
Quels sont vos souvenirs de Predator ? Plus globalement quel film d’action des années 80 aimez-vous particulièrement ?
Un petit badge Predator pour la route ?
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