L’arme fatale
Je suis trop vieux pour ces conneries… dixit Roger.
Aujourd’hui je vous parle d’une grande saga qui a couvert la fin des années 80 et une bonne partie des années 90 : l’Arme Fatale. Je vais me concentrer surtout sur le premier mais nous évoquerons également les autres films. L’Arme fatale a été réalisé par Richard Donner et sorti en 1987. Suivront en 1989 L’Arme fatale 2, en 1992 L’Arme fatale 3 et en 1998 L’Arme fatale 4. Dites-vous bien que L’Arme fatale fut l’un des plus grands succès de la fin des années 1980 au box office mondial. Il est largement considéré comme l’un des meilleurs buddy movies (= film de potes) de tous les temps, et a influencé énormément d’autres sagas (je pense particulièrement à Bad Boys et Rush Hour).
Le pitch : deux policiers de Los Angeles, Martin Riggs et Roger Murtaugh, se retrouvent coéquipiers sur une même affaire. Les deux hommes, aux caractères franchement opposés, finissent par s’apprécier et doivent bientôt faire montre de toutes leurs qualités lorsque la fille de Murtaugh est enlevée par d’anciens agents des forces spéciales devenus trafiquants de drogue.
Évidemment l’Arme fatale est un film d’action, mais un film d’action qui fleure bon les années 80 : une bromance (entendez : une relation forte d’amitié strictement platonique entre deux individus mâles) et beaucoup d’humour. Et des situations aussi invraisemblables qu’extraordinaires : ça pétarade dans tous les coins, tout explose, tout le monde se fait kidnapper mais seuls les méchants meurent. Pourtant il y a régulièrement, et en particulier dans le premier épisode, des notes graves. Ce qu’on ne comprend pas lorsqu’on voit la bande annonce c’est que Riggs est un homme profondément meurtri : il est devenu incontrôlable et suicidaire depuis la mort de sa femme dans un accident de voiture. D’ailleurs on le voit dans le premier film tenter de mettre fin à ses jours, ce qui est plutôt fort pour un héros aux États-Unis à cette époque, quelqu’un de brisé et plein de faiblesses (le film a été interdit aux -17 ans là-bas et seulement -12 ans en France).
C’était la bonne époque où les versions françaises étaient aussi cultes que le film. Même si je suis un grand adepte de la VO aujourd’hui, impossible de regarder mes films d’enfance autrement qu’avec leurs voix françaises : Jacques Frantz pour Mel Gibson, et le culte Richard Darbois pour Danny Glover.
À partir du 2e film va arriver un personnage que j’ai toujours trouvé insupportable personnellement mais il est important d’en parler car il va devenir le sidekick du reste de la saga : Leo Getz incarné par Joe Pesci. Il rencontre Riggs et Murtaugh alors qu’ils sont chargés de le protéger. Leo est un commercial vendant toutes sortes de produits, il devient également leur indicateur les aidant du mieux qu’il peut. Leo c’est le mec qui fait des boulettes en permanence, involontairement bien sûr. Le pote un peu lourdaud pas très fu-fut mais qu’on aime bien (ou pas). Leo a un tic qui le rend encore plus énervant : il a l’habitude de finir ou de commencer ses phrases par des « okay, okay » et il est un peu hyperactif, peureux, et surtout très bavard !
Comme souvent dans les sagas, le deuxième film est plus mature, évoquant notamment le racisme (il est sorti en 1989 en plein apartheid, et alors que l’un des personnages principaux est noir). Il devait l’être bien plus puisqu’à l’origine Martin Riggs devait mourir à la fin du film ! Idée qui fut abandonnée pour ne pas nuire au développement de suites… L’Arme Fatale 2 et 3 sont très distrayants également, on les regarde avec beaucoup de plaisir même s’il y a moins de noirceurs et d’originalité, les situations deviennent un peu redondantes. Les personnage sont en roue libre et continue inlassablement de nous amuser, mais sans éclat. Pour la petite histoire, un Arme Fatale 5 est en développement depuis des années mais Gibson / Glover ne souhaitent plus en être (ils ont respectivement 59 et 69 ans aujourd’hui). Mais il en faut plus pour décourager Hollywood : c’est soit vers la suite avec les enfants qu’il faudra se tourner (Riggs a un fils à la fin de L’Arme fatale 4), soit vers le reboot…
J’aime autant Riggs que Murtaugh, ce qui est génial dans la saga ce n’est pas l’un ou l’autre : ce sont leurs interactions, leurs bons mots et la façon qu’ils ont de résoudre les situations, Murtaugh devant souvent tempérer la vitalité de Riggs. Ça fait quelques années que je n’ai pas revu la saga et cet article m’a donné envie d’y replonger. Mon préféré est sûrement le premier film car il y a déjà tous les éléments cultes de la saga qui vont continuer d’en faire son succès bien des années plus tard !
Quiqui veut un badge l’Arme Fatale sur Génération-Souvenirs ?
Et vous, quel est votre Arme Fatale préférée ?
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