Casper
Halloween approche. Voici l’occasion de (re)découvrir Casper, un film familial fantastique réalisé par Brad Silberling typiquement année 90 comme la société Amblin savait si bien les faire.
« Si les fantômes existaient, ça se saurait…« . A la mort de son père, Carrigan, une femme cupide dotée d’une voix de crécelle et amatrice de glace Häagen-Dazs, hérite d’un manoir abandonné qui renferme un trésor. Désireuse de s’en emparer, elle s’aperçoit que la bâtisse est habitée par Casper, le petit fantôme, et ses trois oncles odieux. Afin de s’en débarrasser, elle contacte le Dr Harvey, psychanalyste des morts. Ce dernier a deux semaines pour déloger les intrus. Dans cette aventure, il entraîne Kat, sa fille adolescente interprétée par Christina – Mercredi Addams – Ricci (en pleine crise d’adolescence aigue). Bien évidemment, une amitié naîtra entre elle et Casper.
Voici le genre d’idiotie follement divertissante qui passait sur France 2 pendant les vacances de la Toussaint. L’aspect conte contemporain de Casper, imprégné par la musique onirique du regretté James Horner (compositeur attitré des productions Amblin, signant les partitions de Balto, Fievel, Le petit dinosaure et la vallée des merveilles…) nous émerveille enfant. Adulte, on s’aperçoit avec horreur qu’on lui a laissé passer trop de choses. Le film est joli à regarder, avec ses effets spéciaux magnifiques – qui passent encore assez bien de nos jours – et ses passages récréatifs (le fauteuil sur rail, Le Lazard, la « boom » d’Halloween), mais voilà le piège : ce film est aussi con qu’un prince charmant aux beaux yeux bleus.
Pour les nostalgiques, je ne vous divulgacherai point le dénouement, mais même enfant, je me sentais victime d’une plaisanterie scénaristique digne d’un vilain gag signé Bouffi, Crado et Teigneux. Les (télé)spectateurs plus âgés se distrairont avec les blagues salaces des oncles, s’amusant à repérer les caméos brefs (et pas très subtils) de Dan Aykroyd (SOS Fantômes), de Mel Gibson ou du Gardien de la Crypte. Quant au reste, on savoure le film en arborant la mine renfermée de Christine Ricci…façon ado désabusée dont le corps se retrouve engoncé dans un sweat trop large. Remarquez, c’est un style.
Voilà pour Casper, film familial joliment fait, mais atrocement stupide et…transparent.
Et vous, en gardez-vous de bons souvenirs ?
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