Les contes de la rue Broca
Que de souvenirs encore avec « Les contes de la rue Broca » qui est déjà un livre pour enfants et ensuite le fameux dessin animé culte des années 90. Les contes sont racontés par le narrateur écrivain depuis la Rue Broca d’où le titre. Les contes ne s’y déroulent pas, sauf parfois quand des personnages empruntent la rue comme le gentil petit diable ou encore la sorcière du placard à balais. Il y a aussi la fameuse boutique de Papa Saïd. La rue Broca c’est un peu le seul cadre réaliste dans un univers fantastique qui est celui des contes, un cadre auquel les lecteurs / spectateurs peuvent se rattacher.
Il y a 13 contes de la Rue Broca, des contes indépendants les uns des autres sans sujet commun, même si certains de ces contes se mélangent un peu ils ont tous au final leur univers et spécificités. Ils ont tous leurs personnages bien à part, des sujets différents…
Avant le fameux dessin animé, en 1982 quatre de ces Contes de la rue Broca avaient été réalisés pour la télévision : La Sorcière de la rue Mouffetard, La Paire de Chaussure, La Fée du Robinet, La Sorcière du placard aux balais. Une adaptation avec de vrais acteurs d’ailleurs ce qui donnait un peu l’air kitsch, les extérieur étant tournés près de la vraie rue Broca et les intérieurs en studio avec les effets spéciaux.
Et puis bien sûr en 1995 les contes ont été adaptés en plusieurs dessins animés diffusés à la télé. Les visuels étaient inédits et réalisés par Claude Lapointe. Ici, en plus des 13 contes de base, deux autres étaient ajoutés à la série : Le Juste et l’injuste (tiré des contes de la Folie Méricourt) et Le petit arbre magique. Dans ce programme constitué de 26 épisodes, Monsieur Pierre vient quotidiennement chez Papa Saïd pour faire ses courses. Pierre est un gars mystérieux mais très bon conteur, et ses histoires extraordinaires font le bonheur de Nadia et Bachir les enfants de l’épicier.
D’ailleurs connaissez-vous les 13 contes de la rue Broca ?
- La sorcière de la rue Mouffetard
- Le géant aux chaussettes rouges
- La paire de chaussures
- Scoubidou, la poupée qui sait tout
- Roman d’amour d’une patate
- Histoire de Lustucru
- La fée du robinet
- Le gentil petit diable
- La sorcière du placard aux balais
- La maison de l’oncle Pierre
- Le prince Blub et la sirène
- Le petit cochon futé
- Je-ne-sais-qui, je-ne-sais-quoi
Le plus connu est sûrement la Sorcière de la Rue Mouffetard : l’histoire d’une sorcière qui découvre un remède pour redevenir jeune, en mangeant une petite fille avec de la sauce tomate. Contrainte : le nom de la petite doit commencer par N. C’est Nadia la fille de Papa Saïd qui est choisie. Elle essaye d’abord de la piéger plusieurs fois mais elle échoue. Elle finit par y parvenir en prenant la place des marchandes du marché de la rue Mouffetard et enferme la pauvre Nadia dans un tiroir caisse. Heureusement Bachir, petit frère de Nadia (on le rappelle), parvient à libérer sa sœur à l’aide d’un marin qui ne faisait que passer, et parvient à tuer la sorcière.
Le conte est un peu à l’image de l’ambiance générale des Contes de la rue Broca. Déjà c’est une parodie, ici parodie de la princesse enfermée et du prince venant la sauver. Les codes sont inversés, il y a du macabre et beaucoup d’humour.
Dans sa préface du livre, l’auteur a dit que « la rue Broca n’est pas une rue comme les autres car on ne peut pas se rendre dans la rue Broca en voiture à partir du boulevard de Port-Royal. Paris, en cet endroit, présente une courbure, et passe, pour ainsi dire, au-dessus de lui-même. La rue Broca, est une dépression, une rainure, une plongée dans le sub-espace à trois dimensions ».
Cette image est d’ailleurs parfaite pour souligner le côté fantastique et un peu halluciné de son ouvrage qui mêle de nombreuses références qu’il se plait à bouleverser avec de l’humour et beaucoup de dérision. En réalité c’est vrai que la rue Broca est un un peu particulière, déjà parce qu’elle commence par le numéro 8 !
J’avoue que je n’ai jamais lu « Les contes de la rue Broca » que j’ai découvert comme beaucoup grâce à ce dessin animé sur France 3. J’aimais ce côté un peu surréaliste à la Roald Dahl, qui était certes pour les enfants mais qui avait une grosse part de noirceur. Un must à découvrir ou redécouvrir, déjà grâce au générique ci-dessous. Vous vous en souvenez les amis ?
Générique – Les contes de la rue Broca
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