L’été indien (1975)

Si un mec voulait emballer dans les années 70, c’était typiquement le type de slow qu’il devait discrètement demander au DJ pour conquérir le cœur de la belle qu’il convoitait. Il faut dire que la voix suave et virile de Joe Dassin, qui alternait partie chantée sur les couplets et chant sur le refrain mâchait pas mal le travail de drague. De plus, l’histoire qu’il nous comptait sensuellement sur une mélodie minimaliste et lancinante était celle de l’amour qui ne meurt jamais. Comment ne pas séduire une fille (ok, ok par la suite il en faut plus) avec des paroles telles que « on ira, où tu voudras, quand tu voudras et l’on s’aimera encore même quand l’amour sera mort » ? Cette chanson mythique a donc rencontré le succès dans 25 pays, les disques se sont écoulés à 2 millions d’exemplaires, mais ce dont Joe Dassin pourrait se targuer s’il était toujours de ce monde, c’est d’avoir créé l’atmosphère propice à un baiser… et de nombreux couples !

Le saviez-vous ? Ce titre est sorti en 1974 sous le nom d’Africa, destiné au groupe Albatros de Toto Cutugno auteur et interprète de Vero ou compositeur de en chantant pour Sardou. Il a été réadapté en français l’année suivante et devait être destiné à Cloclo, qui la « perd » à cause d’un retard à l’enregistrement.

Pour l’anecdote, Guy Marchand, notre Nestor Burma national, a créé le tube Destinée pour le film les Sous-Doués en Vacances qui rappelle étrangement l’été indien. J’ai toujours confondu les deux chansons et pour cause ! La musique de la copie a été composée en reprenant les notes de l’originale à l’envers !  Si le résultat souhaité était une caricature décalée des slows de l’époque,  la chanson est en fait devenue un tube, à l’instar de l’été indien.