Taxi Driver

Il est l’heure de parler d’un film mythique « Taxi Driver ». Sorti en 1976 et réalisé par Martin Scorsese, il a marqué à jamais l’histoire du cinéma. Retour sur ce chef-d’oeuvre culte, plusieurs fois primé…

Je n’avais jamais vu ce film avant de faire cette chronique. Et je dois bien avouer qu’une chose m’a marquée : l’aspect psychologique noir, mais surtout écrasant, qui s’en dégage durant une bonne partie du film. Et pour cause : on y perçoit Travis Bickel, campé par « Robert De Niro ». Il est un ancien marine, qui ressasse les traumatismes de la guerre du Vietnam le jour, tout en étant conducteur de taxi la nuit. Comme son métier est plein de surprises, il fait des rencontres inattendues…

Il y a un tel paradoxe, dans ce film ! En effet, entre la personnalité du héros le jour, et celle qu’il endosse la nuit, cela démontre qu’il a besoin de faire la paix avec son passé, pour mieux avancer et surtout, oublier les chocs subis auparavant. En plein burn-out, il s’en prend à un potentiel candidat présidentiel, ce qui révèle l’horreur, qu’il a envers le système politique. Cependant, de par cet acte, il croit peut-être, qu’une voix peut changer les choses, mais sa manière d’agir, n’est pas la bonne. Par ce biais, cela révèle l’horreur et l’inhumanité de la guerre, face à l’homme, un être humain, qui est impuissant face à cela.

Cela pose la question suivante : « Le traumatisme, peut-il être compréhensible, par le spectateur ? Et cela, sans jugements critiques de sa part ? ». Car si les faits sont octroyés, il y a toujours un drame, qui se cache derrière.

Sinon, d’avoir « Jodie Foster », qui joue Iris, une prostituée de 13 ans, peut paraitre choquant mais elle est tellement bonne actrice, qu’en tant que spectateur, on en oublierait presque l’âge du personnage, qu’elle joue. La relation entre elle et Travis, me fait penser à celle d’un père et de sa fille, qui ne veut pas, que celle-ci dérive. Il est donc protecteur, afin d’éviter qu’elle ne vive des drames, comme lui a vécu. Ce sentiment est touchant de sa part.

Autres points marquants : l’ultra violence que Travis a envers les proxénètes et autres types louches, afin de sauver Iris. Cela me choque, mais c’est héroïque de sa part. C’est comme s’il était devenu un héros, chose qu’il n’était pas, quand il était un Marine. Il reçoit même une lettre des parents d’Iris, ce qui en donne une réhabilitation assez remarquable, du point de vue des spectateurs.

Malgré la controverse sur l’âge du personnage d’Iris et de la violence qui en résulte, « Taxi Driver », récolte 28,9 millions de dollars de recettes, devient culte et obtient une multitude de récompenses, dont la palme d’or du meilleur film en 1976. N’oublions pas aussi, qu’une de ses répliques : « You Talkin’ to me », reste encore incontournable, même à notre époque !

Et vous, quels souvenirs gardez-vous du film « Taxi Driver » ?

Bande Annonce – Taxi Driver

Merci à RémyR pour ce souvenir.