La Belle et la Bête
Aujourd’hui il va être question de l’un des plus beaux dessins animés des studios Disney : La Belle et la Bête sorti en 1991. J’adore le côté sombre de cette histoire, le romantisme exacerbé, la magie et les nombreuses chansons. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que j’ai été voir six fois à Mogador la version Musicale de Brodway de la Belle et la Bête qui était présenté en 2013 à Paris. C’est le type d’histoire qui est à la fois inquiétante et fascinante pour un enfant, et suffisamment fantaisiste pour un adulte, la beauté des images fait le reste. Et c’est plutôt rare d’avoir des personnages à ce point torturés pour un film Disney !
Le film raconte l’histoire de Belle, une jeune fille sensible et imaginative, qui passe ses journées plongée dans la lecture et qui repousse obstinément les avances de Gaston, un bellâtre musclé et vaniteux. Seul Maurice, son père, un inventeur farfelu, compte dans sa vie. Un jour que ce dernier se perd dans la forêt, il doit se réfugier dans un château pour échapper à une meute de loups. Irrité par son intrusion, le maître des lieux, une Bête gigantesque et terrifiante, le jette dans un cachot. Pour sauver son père, Belle accepte d’être retenue prisonnière à sa place…
Dans les années 1930 puis dans les années 1950, Walt Disney avait essayé d’adapter la Belle et la Bête, mais il n’arrivait pas à trouver de traitement approprié, aussi le projet fut mis de côté. Il le resta jusqu’à ce que la Petite Sirène (1989) remporte un énorme succès. Les studios décidèrent alors de reprendre le projet une troisième fois. Walt Disney ne connut donc jamais le succès du film
La Belle et la Bête est le premier long-métrage d’animation Disney dont le scénario a été complètement développé avant l’animation. Dans les films précédents, l’utilisation des seuls storyboards permettait l’évolution de l’histoire en fonction des propositions des animateurs. Plusieurs films précédents ayant cependant dépassé leur budget en raison du temps passé à développer des séquences finalement abandonnées, les producteurs réalisèrent qu’ils pouvaient économiser temps et argent en ayant un scénario finalisé avant de commencer l’animation.
La production du film a requis près de 600 animateurs artistes et techniciens ! La Belle et la Bête est le 2e long-métrage Disney à utiliser intégralement un logiciel d’animation, un procédé permettant d’encrer et de peindre des séquences d’animation numérisées par caméra numérique, Bernard et Bianca au pays des kangourous (1990) étant le premier. La scène de danse, sur la chanson Histoire Éternelle, est celle utilisant le plus l’animation de synthèse avec la reconstitution en trois dimensions de la salle de bal. Cet usage a permis des mouvements de caméra impressionnants sur les personnages qui dansent. Les scènes du combat sur le toit du château et de la chasse dans la forêt devaient intégrer des images de synthèse, mais l’état primitif de la technologie à l’époque en a limité l’usage à la scène de la salle de bal.
Le film a une origine européenne et française très importante. Les directeurs artistiques de Disney ont effectué un voyage de travail dans la vallée de la Loire en afin d’y puiser l’inspiration et d’avoir un décor plus européen (même si le château en lui-même est inspiré d’un château allemand de la forêt noire). Plusieurs des peintures du château sont des versions grossières d’œuvres de peintres célèbres tels que Johannes Vermeer, Rembrandt et Francisco Goya.
Enfin on ne peut pas évoquer La Belle et la Bête sans parler des chansons de Howard Ashman, mort durant la préparation du film. Sa collaboration avec Alan Menken, de la Petite Sirène (1989) à Aladdin (1992), avait permis à Disney de renouer avec la tradition des numéros musicaux dignes de Broadway. La Belle et la Bête leur a valu deux Oscars : la meilleure musique et la meilleure chanson originale pour l’Histoire Eternelle.
Comme je l’ai dit plus haut j’adore ce dessin animé qui est l’un des plus beaux du catalogue Disney. Le personnage de Lumière est mon préféré avec son accent si reconnaissable, un personnage très chafouin, toujours enclin à faire une blagounette et qui apporte beaucoup de l’humour du film, surtout dans sa relation avec Big Ben. Enfin ma chanson préféré totalement joviale « C’est la fête » entonnée par Lumière justement, où tous les objets (donc les personnages du château) s’animent pour remonter le moral à Belle. C’est un grand numéro avec une chorégraphie d’assiettes, de fourchettes et de serviettes et c’est absolument mémorable. Et je suis sûr qu’après ces quelques lignes vous fredonnez la chanson 😉
À noter que Disney prépare en remake une version live du film pour 2016 avec Emma Watson en Belle et un casting de stars… Et il y aura bien les chansons puisque c’est une comédie musicale (avec des inédites).
Quels sont vos souvenirs issus de la Belle et la Bête ?
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